Alors que le cours du bitcoin flambe et que la première vente aux enchères en France de 0,11 bitcoin s’est effectuée au prix de 26 800 €, de nombreux acteurs de la finance portent un intérêt de plus en plus marqué pour cette monnaie virtuelle.
En un an, le bitcoin est en effet passé de moins de 10 000 dollars à 50 000 dollars (au 17 février) selon le site coinmarketcap.com.
De grands investisseurs institutionnels ont montré leur intérêt pour le bitcoin, tels que Tesla qui a récemment placé 1,5 milliard de sa trésorerie sur cette cryptomonnaie.
L’inventeur du bitcoin a prévu que le nombre de bitcoins émis soit limité à 21 millions.
Selon Jonathan Herscovici, co-créateur de StackinSat, une start-up qui propose un plan épargne bitcoin, « l’usage principal du bitcoin, aujourd’hui, c’est de protéger son patrimoine dans le temps contre l’inflation, dans un monde où la planche à billets fonctionne à plein ».
En ce qui concerne la fiscalité applicable depuis 2020, la plus-value globale réalisée sur les transactions de cryptomonnaies est généralement soumise à la flat tax au taux de 30 % (12,8% d’impôt + 17,2% de prélèvements sociaux). Si le total des cessions ne dépasse pas 304 € en 2020, la plus-value n’est pas imposable.
A moyen terme, le bitcoin pourrait développer une autre utilité en se rapprochant d’une monnaie servant à réaliser des transferts de fonds ou des paiements, mais le sujet n’est pas d’actualité pour le moment. « A l’heure actuelle, la technologie du bitcoin admet un nombre réduit de transactions, de l’ordre de 5 à 7 par seconde, contre plusieurs milliers pour Visa », souligne Paul Desprairies, expert en cryptopaiement au sein du groupe Finnegan.
En France, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a créé, avec la loi Pacte, le statut PSAN (prestataire de services sur actifs numériques) pour les plateformes de négociation de monnaies virtuelles. Concernant la gestion d’actifs, cette même loi a permis d’intégrer les cryptomonnaies dans les fonds professionnels spécialisés (FPS). La société de gestion Napoléon AM a ainsi lancé fin 2019 le premier fonds bitcoin régulé par l’AMF, dénommé Napoléon Bitcoin Fund, qui investit dans des « futures » listés sur le Chicago Mercantile Exchange.
Tous les épargnants ne sont cependant pas prêts à investir dans un actif aussi complexe et novateur et sa forte volatilité constitue également un frein.
Source photo : codalis.ch